vendredi 9 décembre 2011

" Ce n'est point par une abondance de paroles que l'on s'énonce; souvent la bouche ne dit rien, et l'âme sent. "


Que c’est beau de vivre cette phrase ! Arrivée depuis maintenant une semaine à Ponuaypou, je la vie tous les jours. Certes, je commence à reconnaitre des sons, et à comprendre des phrases types que l’on veut bien me dire pas trop vite. Je sais d'ailleurs dire Bonjour, comment vas tu ? Ca va ! Et bonne nuit ! J'arrive même à faire mon signe de croix en Karen.

Mais parfois, l’abondance de paroles serait inutile. Et il est possible de comprendre avec ces petits gars par des hochements de tête et par des sourires (car encore une fois, le peuple Karen et le peuple du sourire). L’essentiel peut se résumer très simplement par deux trois mots (et un sourire). Ainsi un petit qui s’est pris d’affection pour moi, pourra me regarder, me sourire, et tenir le bras : je comprends qu’il est heureux. A quoi serviraient alors de grandes phrases. Réservons-les pour autre chose. Et comment puis-je répondre autrement qu’en lui rendant ce silence.
Merci Seigneur de nous avoir appris à parler. Merci de nous avoir appris à nous taire. Pensée d'un soir à la lumière d'une bougie

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