mardi 6 décembre 2011

Dieu bénisse le foot, RIP To ma


Eh oui, que voulez vous, Dieu bénisse le Foot !  Comme quoi la mission, ça vous change un homme et attention, nous étions alors qu'au 6ème jour !
Parti de Bangkok mardi soir pour une destination dont je ne connaissais que le nom : Mae Sot, je prends mon bus, dans une véritable Gare Routière (digne de la Gare de Lyon, mais avec des bus) : plus de 600 bus partent chaque jour ! C'est un 1st class (qui se situe réellement qu’en deuxième position derrière la VIP class), qui me permet durant la première partie du voyage de « profiter » de la télévision thaïe… J’aurais peut être pas préféré ! Pour faire rapide, prenez une mauvaise (mais très mauvaise) série française, à l’eau de rose, ça va sans dire, vous la passez en mode asiatique (les yeux bridés, le teint blanc, parce que au fond c’est mieux d’être blanc, ect…), et voilà ! N’oubliez pas les bruitages pour les baffes qui passent à 30 cm de leur objectif. Mais ça marche quand même ! Ensuite (eh non, ce n’est pas fini, il y a plein de programme qui se suivent), une petite émission genre à la Ruquier avec des chroniqueurs qui sont assis autour d’une table. Et des sketchs au milieu (histoire de travestie, de fille moche, de glaçons dans le calecon, … j’ai pas tout suivi…) ! On mélange et voilà !
Bref les 45 minutes qu’ont duré cette blague furent très longues ! Ensuite bonne nuit !

Arrivée à Mae Sot (après quelques arrêts de la police (3 ou 4 en 70 km), car nous sommes proche de la frontière), je suis récupéré par le Père Nicolas qui vit au centre où je loge. Nous allons à l’école de Mae Sot, je rencontre plein de monde, parle en anglais (oups), mange des nouilles à 8h du matin, bref le bonheur.
Nous repartons avec Miss « Put » une coordinatrice des professeurs de montagnes (où un trucs comme ça), et, le chauffeur, traducteur du Père Nicolas, ou plutôt du Pado (en Karen) Nicolas qui découvre lui aussi la langue Karen, direction Mae Ramat.
Enfin je vois de la nature de jours. Mais la bonne nuit que je viens de passer me pousse plutôt à somnoler. Mae Ramat, la mission y a deux maisons, une servant à la fois de lieu d’accueil et de maison pour une famille de couturière, et l’autre étant celle des Sœurs. Sœurs que j’ai la joie de rencontrer. Sœur Marie-Christine, Sœur Teresa, Sœur « Marie-B », et 2 autres encore, sont des Filles de la Croix habitants depuis avril auprès du peuple Karen. Je me pose pour 5 heures, le temps que le Pado aille faire ses visites dans les villages environnants.
Je découvre la famille de couturière qui me reçoit pour le déjeuner. Elles se plient en 4 pour moi. Font une partie de la nourriture non épicé, me servent du café, me donne accès à internet depuis les ordinateurs … Elles travaillent pour une association et cousent à partir de tissus Karens, fabriqués par les femmes des villages de montagnes. Le petit de l’ainé, « Bibi » découvre comment jouer avec mes bateaux (ça change des claquettes).
La vue en sortant de ma chambre. Derrière les arbres se trouve l'église
Puis le Pado repasse me chercher pour monter à Ponouyapou. C’est simple, il nous suffit de suivre la route et à un carrefour de prendre à droite et de suivre l’unique route. Nous traversons un village, le mien et encore 5 km plus loin. Nous suivons le chemin, difficile de vous décrire. Ceux sont des paysages inconnus. Très vert. La route, monte, descend, tourne, descend en tournant, remonte, … jusqu’aux 1ères maisons. L’établissement se trouve derrière une dernière colline. C’est un lieu superbe. Il s’agit d’une école agricole. Les 1ers bâtiments ont été construits il y a 6 ans maintenant. Elle avait pour vocation l’accueil des jeunes Karens déscolarisés en âge d’être au lycée pour les former aux métiers agricoles. Cependant, cette année, aucun jeune n’est venu s’inscrire. Il y a tout de même 13 petits karens de tout âge me semble t-il, qui étudient à l’école du village et habitent au centre. Ils ont des cours en plus le soir, pendant l’étude, et participe à la vie d’une ferme.
Le soir du 6ème jour j’ai le droit, après la messe, à une petite soirée avant l’étude, avec champs, Coca, Fanta et présentations.
le centre
Mais je parlais de foot. Le lendemain après avoir été initié à l’alphabet Karen (dont je vous reparlerai, peut être) par Dissou, le chauffeur du Pado, c'est l'heure, à 16h00 de la partie de foot (tout les jours pendant 1h-1h30). Ceux sont les enfants qui m'invitent. La partie commence et ce n'est en fait qu'une partie de fou-rire avec un ballon au milieu. Tout est sujet à rigolade (sans moqueries) : le but loupé à 30 cm, la gamelle, le ballon dans la tête. Je ne sais si j'avais plus de courbature pour avoir ri, ou pour avoir joué au foot. Bref ça change des parties de football européenne. Dieu bénisse le foot et les petits Karens.

RIP To ma (pas certain de l'écriture romanisée).
Le lendemain, pas de classe. Activitée du matin, tuer le cochon (To), ou plutôt la truie (To ma). J'apprends uniquement le soir, que c'est en fait en mon honneur. Le lendemain soir, le repas sera considérablement amélioré avec des invités, voisins, et après la messe, une soirée en mon honneur. La femme du maire ma remis un cadeau, un sac typique karen, et Somiot (le responsable du centre où je vis) m'en a remis un de la part des enfants. Une superbe soirée karaoké (où j'ai chanté dans un anglais parfait... hum hum).

Voila un peu pour mon arrivée. Désolé pour les fautes, j'essaye de taper le soir, à la lumière d'une bougie parfois. 

Mon paysage en fin d'après midi
J'ai donné mon 1er cours hier. Le niveau est bas. Les cours ont lieu le soir. Le long week end obtenu grâce à l'anniversaire du Roi (jour férié, le 05/12) m'a permis de découvrir les enfants. Les garçons sont très marrants et les filles rougissent encore un peu quand je leur pose une question.

PS : mon nom Karen est Tcho wa, je ne sais pas encore le taper sur un clavier romain., ca viendra.Cela siginifie "Le Blanc", mais littèralement, si je comprend bien, c'est plus jolie, c'est "le petit du blanc"


2 commentaires:

  1. Chouette tout ca! J'adorerai être une petite souris pour te voir parler anglais, et encore plus pour te voir jouer au foot!
    Le jour férié ils t'ont menti, c'est en honneur de mon anniversaire Jsuis sure!

    Bisous tcho wa!

    PS: si t'as une adresse postale où tu peux et veux recevoir du courrier note la nous la prochaine fois!

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