Comment se passe l’intégration
chez les Karens. Mise à part l’intégration grâce au football, et ma fête de
bienvenue j’ai reçu un prénom karen et même un surnom.
Un après midi, un samedi même,
alors que je remontais du jardin, SOPe
(Djo Pè), le professeur d’agriculture me présente un cathéchiste, celui de
Poblaki, un village vraiment perdu au dessus de chez moi. Et l’une des
premières phrases qu’il me dit est : « namEBliSowa»
(Naz miz le TchoWa). « Tu t’appelle TchoWa ». Voila la manière toute
simple dont j’ai reçu mon prénom. Depuis ce jour, on ne m’appelle plus que
comme ça.
Littéralement cela veut dire le
grand frère Blanc. En effet, chaque personne plus jeune que moi m’appellera
obligatoirement So, qui veut
dire le frère ainé. Pour les demoiselles, c’est la même chose, où le prénom
commencera par noI (Nauj).
Ensuite le wa, je ne vous cacherais
pas que c’est à cause de ma peau. Quel horreur, ils font une différence au
niveau de la couleur de la peau, mais quelle bande de barbare !!! Ne vous
inquiétez pas pour savoir qui gagnera le procès car aussi étonnant que cela
soit, je n’en ai pas fait. Il n’y a vraiment que dans nos sociétés où certains
peuvent se complaire de ce genre de problème.
Aujourd’hui, jeudi 9 février, je
suis assis sur la terrasse du bâtiment principal du centre, en train de
déguster des bananes et des fèves avec SOPe,
et SodEHv, (Djo Dissou, le chauffeur du Pado). Au détour
d’une bonne partie de rigolade, SOPe me
regarde et me dis : « ton surnom c’est Sototef,
Djo Totè, okay ? » Le totef, dont
je ne suis pas sur de l’écriture, étant ce genre d’énorme gecko vous pouvez voir
une photo dans la bannière du blog et qui tient son nom du cri qu’il lance.
Mais pourquoi se surnom. C’est apparemment
en rapport avec la façon que j’ai de faire systématiquement rire les enfants,
qui hésitent entre la crainte et le rire. Je n’irai pas chercher à comprendre,
et prendrais juste ça comme un compliment.
Voila comment j’ai reçu un prénom
est un surnom Karen.
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