mercredi 19 décembre 2012

Et vous ?

Voilà plus d'un an que je suis parti en Thaïlande, bientôt 6 mois que je suis rentré. Quelques internautes se baladent et tombent parfois sur ce blog. A vous qui venez de lire mes aventures siamoises, ou qui allez les découvrire, je vous demande pourquoi pas vous ?

Le volontariat MEP, une expérience qui change une vie. Pars donner, et tu seras pardonné !

dimanche 17 juin 2012

Merci


Avec Suwit


Avec une petite partie des garçons du centre


9h45 Aéroport de Marignane. Vol Lufthansa 1086/049. Me voilà de retour en France.

Qu'il n'est pas évident d'écrire un dernier article après 6 mois et 20 jours. Aussi je ne vous laisserai qu'une phrase de notre Saint Père lors des JMJ de Madrid, adressée aux jeunes francophones, mais qui s'adresse à tous :




"N’ayez pas peur d’être catholiques, d’en témoigner toujours autour de vous avec simplicité et sincérité ! Que l’Église trouve en vous et en votre jeunesse les missionnaires joyeux de la Bonne Nouvelle !"


                                 
 Enfants Du Mékong



Remise de bénédictions pour mon retour et ma vie future par le premier chrétien de ce secteur

Soccu et Hpada






Avec le chef chrétien et son épouse


Avec des villageois, enfants et le père Missionnaire

vendredi 1 juin 2012

A vous de jouer !

01 juin 2012.
Le compte à rebours est lancé.
 Soupir. Gros Soupir. Très Gros Soupir. Énorme Soupir.

A vous de me convaincre de rentrer en France, quitter ma houe et mon chapeau de feuilles, en commentant cet article, en commençant par "parce que..."
En attendant vos suggestions, ici il pleut.

jeudi 24 mai 2012

Au fil des jours #3


Mercredi 23 mai. Il est 22h14, les petits sont couchés, les grands aussi d’ailleurs, les Complies sont dites. L’électricité est coupée, les bougies sont allumées, et mon ordi commence à utiliser sa batterie. Dehors la pluie s’est arrêtée, mais le ciel couvert nous laisse un ciel uniformément noir. Les alentours sont envahis de la mélodie des différents chants d’insectes, seuls à occuper la jungle, le village et le centre endormis. La nuit, si crainte des karens, est leur domaine. Il y a aussi certainement un ou deux « hommes barbus », c’est gens qui se font passer pour des karens, trompés par leur barbe, quasi-inexistante chez les karens, qui cherche à enlever ceux qui osent s’aventurer dans le village. Peut être quelques esprits tournent aussi dans le village revenant tourmenter quelques connaissances de leur ancienne vie. La nuit est un moment fabuleux ici. Aucune ville ne vient déranger le silence de la jungle. Pas une lumière mise à part les 3 du temple qui nous fait face. Un ciel, immense, et captivant, tel un aquarium lorsqu’il est dégagé. Je ne le verrai plus ainsi. La saison des pluies est là. Alternance de grosses averses, orages, bruines, ciel couvert et menaçant. Les insectes se réfugient dans les maisons pour y trouver abris et surtout nourriture. Mes réserves d’Oréo (sans citer de marque), de pâte à tartiner, de pain de mie et de bonbons sont souvent attaqué par les fourmis. Chaque soir ma lampe est prise d’assaut par une myriade de moucherons, fourmis volantes, sauterelles, et autres insectes volants avant que le groupe électrogène qui fourni l’électricité ne soit coupé. Tout ce petit peuple se réfugie alors sur les seules sources de lumières restantes, l’écran de mon ordi ou les deux flammes de mes bougies, se risquant ainsi à se bruler les ailes. Les pertes sont nombreuses, encourageant les fourmis à venir faire leurs courses dans ma chambre. Un Totei vient de chanter. La chauve sourie qui partage ma chambre a déjà montrer le bout de son nez avant de repartir très vite. Elle n’est pas la bienvenue ici. Sur mon bureau s’entasse des factures non trier résultats de près d’une semaine d’absence. Mon guide de Thaï (nouveau défi après le karen) côtoie un chapelet, des lignes d’écriture de l’alphabet thaï un album photo, mon opinel (sans le pain ni le pâté) , une demi douzaine de stylo, une enveloppe sans lettre dedans, un conserve de crème de  marron un calendrier thaï, du fil, une aiguille, et mon ordi. Il faudrait vraiment que je re-re-re-re-…-re-range ce bureau. Sur mes étagères ma réserve personnelle de gâteaux. Au dessus de mon bureau, un dictionnaire karen-thaï-français-anglais, celui d’anglais, qui m’a plus servi à écraser les blattes de 10cm, « Les Robes Rouges », Caritas in Veritate, la Vie de Marthe Robin, Petites histoires du Vatican, Le Nouveau Testament, mon carnet de chant karen, La Bible de Jérusalem, mon carnet de route, le n°2 encore vierge, les carnets de compta, de gestion de l’atelier couture, et de karen.

Demain il faudra que j’aille mettre à jour la production de l’atelier couture. Que je commence d’ailleurs à faire mes courses. Puis je commencerai à rédiger ma lettre au prochain volontaire pour le tuilage, j’irai surement faire un tour dans une maison. Une rencontre. Un sourire. Un bonjour de la main. Une visite au pensionnat des sœurs. Puis le reste de la journée sera occupé à lire, discuter avec les gens de passage, prendre un verre, des gâteaux avec le staff, peut être un peu de travaux agricole. Dormir un peu. Puis il faudra aussi faire la compta. Une lessive, le rangement de la chambre. Les enfants seront là, une heure de Taccro (sport local) ou de foot (sport moins local, bien que certaines règles diffèrent un peu…). La douche, le repas, la prière, l’étude. Puis le ballet des insectes recommencera, et le ciel sera toujours aussi noir. Ce n’est pas de la routine, c’est une vie unique.

Aujourd’hui, j’ai obtenu un visa de 15 jours en faisant un allez retour en Birmanie. Dans 2 semaines il faudra refaire la démarche (20 min). Mais pour le moment je profite. Avancant d’un pas lourd et lent pour rester disponible.
Bonne nuit – 23h00.

lundi 9 avril 2012

Au fils des jours #2

26 mars : Début des visites des villages des enfants, en moto.
Le soir nous roulons sur un serpent. Mon chauffeur me dit "J'ai peur". "Oui et moi je dois avoir quoi du coup ?"
Takodei : 6 repas au lieu de 2.

27 mars : Teuqui.
Reçu comme des rois. Un petit tiens absolument à me présenter ces grands parents. j'évite ainsi ce qui aurait du être mon 15ème repas de la journée.

Teuqui :16 repas au lieu de 3 .

28 mars. Sapdeki et Tapopu... +4 repas au lieu de 1.

Bilan : 26 repas au lieu de 6... à base de riz, ça va sans dire.
 
01 avril : Hosanna ! Il entre aujourd'hui le Roi de Gloire !

retour des enfants pour les cours d'été !
03 avril : J'ai vu mon éléphant ! Plus Cornélius que Babar, mais c'est pas grave !

05 avril : Jeudi Saint, euh Pâques, enfin la veillée pascale chez moi...
Et j'ai vu un caméléon dans mon jardin.

06 avril : Matin : Alléluia Christ est ressuscité !
15 h : "[...] inclinant la tête, Il remit l'esprit." Mc 19, 30.

18 h : fête de départ de Francis et Nicole, couple de retraité œuvrant chaque année pour la mission. Très gentiment, au milieu des larmes, les Karens rigolent et me font comprendre : "Le prochain à partir maintenant c'est toi ... ", me menaçant de m'attacher à un poteau du centre.

08 avril : Christ est ressuscité ! (une deuxième fois ? va falloir que je relise la Bible) ! Ça change pas grand chose, Il a quand même Vaincu la Mort ! Alléluia !!!!

09 avril : Discutant visa avec Payao, il me regarde et me dit : " N'ai pas peur, rien est impossible à Dieu". Joie !


samedi 17 mars 2012

Au fils des jours #1


Pensées tirées de mon carnet de route
Tel le nom donné par ma maitresse de CP aux cahiers dans lesquels elle m’a appris à écrire et à lire…

vendredi 02 mars : après la prière du soir, alors que je discute avec Moripa, le grand gaillard qui m’a appris à écrire mon prénom karen, celui-ci me dit : « Maintenant que tu es ici, tu es mon petit frère ».

mardi 06 mars : le travail sur Excel en anglais, sur un clavier qwerty, à 7h30, ben ce n’est pas facile.
Petit coup de bloose que je cache. Hpada, 13 ans s’avance, et me pose la main sur le dos : « Pourquoi tu pleures ? ». « Merci » « Pourquoi ?» « Maintenant, je ne pleure plus ». Sourire.

mercredi 07 mars : je m’aperçois qu’une fois dégagée de ses chaises et tables, la salle de classe ferait une très bonne salle de danse… no comment
Mettre la musique de Mission prends tout son sens ici, même si pour le coup en faisant la compta Mission Impossible aurai été plus logique.
Expliquer Matrix, à des jeunes de 13-14 ans, en karen, euh, voila quoi…

vendredi 09 mars :
Déjà ! Le temps passe si vite !

dimanche 11 mars :
En voulant réparer un tuyau en pleine jungle, nous établissons avec Djo Pè un nouveau record : celui du plus haut jet d’eau en pleine jungle…
Ce soir, mon 1er orage thaï



mardi 6 mars 2012

A vot' bon coeur !

Équipé pour la chasse à la fourmi (article à suivre...)
Arrivé à presque la moitié de mon aventure, je me permet de faire une petite piqure de rappel pour vous inciter à aller visiter cette belle page de mon blog ! A bon entendeur !

Beau et bon Carême !

http://amazingthailande.blogspot.com/p/parrainage.html

lundi 5 mars 2012

Virée au Laos

Cela doit faire autour de 3 semaines que je n'ai pas donné de nouvelles, et je m'en excuse. Je suis parti faire une (toute) petite virée au Laos, à Sawanakeht, ancien comptoir français sur les bords du Mékong pour renouveler mon visa. Avec Pauline volontaire EDM, nous partons donc à l'aventure dans une jungle hostile faite de bêtes sauvages et de plantes carnivores, ... l’administration. Après une retraite d'entrée en Carême à Ubon avec tous les volontaires, nous sommes pris en charge par la supérieur de la congrégation qui nous accueille et son aide. Cette dernière s'occupe de nous emmener à la frontière, nous prépare les papiers nécessaires pour rentrer au Laos.

Sur les rives du Mékong côté Thaïlande
C'est ainsi que nous franchissons le "pont de l'amitié" entassés dans un bus dès 9h00 du matin le 23 février. Nous trouvons assez facilement le consulat thaï au Laos (bon avec un taxi c'est plutôt facile), et nous déposons les papiers nécessaires (avec un certains doute sur ceux de Pauline...). Nous devrons revenir demain. D'ici là profitons du Laos. Nous trouvons où dormir à l'Eglise Ste Thérèse où le séminariste nous à prépare chacun une chambre, avec un vrai lit, disons 2 fois et demi plus grand que la normale ! Le rêve ! Nous rencontrons une famille de français qui est partie pour 2 ans avec 4 enfants, en laissant tout derrière eux, pour faire le tour du monde, en confiant leur destin au Seigneur ! Quel beau témoignage, la foi peut vraiment déplacer des montagnes !

www.breakaroundtheworld.com
 Après un repas, sur les rives du Mékong, nous décidons de chercher ce qu'il y a à visiter. Mais d'abord, se sera une sieste. Puis la visite de temple boudhiste, en travaux. La ville est plutôt déserte et semble comme dans le coma. Nous nous offrons donc une belle bière Laos sur les bords du fleuve pour ne pas être venu pour rien! Le soir nous sommes invités par la petite famille, à déguster un plat de spaghettis et un gateau au yaourt ! Pas de riz :-) !



Le lendemain matin nous retournons au consulat pour voir si il n'y a pas de problème avec nos visas, et ... tout est bon ! Nous allons fêter ça en ce mettant en terrasse, avec vu sur le fleuve, pour déguster une boisson à l'ananas, et puis un noix de coco !! C'est les vacances !!


Et nous repartons dans l'après midi pour la Thaïlande, sans dommage ! Ce fut une escale rapide, mais un peu reposante tout de même, qui m'a permis de mettre les pieds au Laos !





Coucher sur le Mékong
Fleur de Frangipanier







vendredi 17 février 2012

Aujourd’hui je suis allé à un mariage.



Lundi 13 - Mardi 14 février.

Cela faisait plus d’un mois que je le savais puisque j’avais reçu mon carton d’invitation. Tout en Thaï bien sur. Heureusement que la date était écrite en chiffre romain. Bref je me suis donc rendu avec Somiot au mariage de Fodo dans le village de Maéwé Klo, le premier village chrétien (dont je vous raconterai l’histoire passionnante plus tard). J’ai rencontré Fodo au centre courant mois de décembre. Il est venu habiter quelques jours à la maison justement pour se préparer à cet heureux évènement.
Ce n’est pas le premier mariage auxquels je vais assister. J’ai déjà été invité au village chez des gens dont je ne connais même pas le nom, et juste pour manger. Mais vous allez voir que le repas tient une place importante, et ce n’est pas plus mal.
Nous arrivons à Maéwé, village perdu dans la jungle en fin d’après midi, vers 15h30 (ici on mange à 18h, après plus de lumière si on n’a pas l’électricité). Le temps de s’installer dans la maison familiale de Somiot et nous partons visiter le futur marié. Il est déjà occupé à manger. A peine ai-je le temps de dire bonjour à 2, 3 têtes inconnues mais sympathiques, et je me retrouve avec un verre de whisky karen dans les mains, que je dois boire, pardonnez l’expression, « cul-sec », car nous sommes déjà invités à aller manger dans la maison de la marié. J’y retrouve un ami karen et 3 personnes complètement saoules avec qui j’arrive à éviter la tournée de bière-whisky. Nous repartons ensuite dans la maison de Somiot où il nous faut bien sur manger. Je fais la connaissance de la famille du marié tout juste arrivée puis de ces amis de son village d’origine. Il faut savoir que je vie dans une société matriarcale. C’est la femme qui fait la demande en mariage et l’homme vient habiter chez elle. Mesdemoiselles les féministes doivent être contente, attends je vous prépare autre chose.
Puis entre de grain de riz, le village profite de la présence du père pour célébrer la messe du jour. Ensuite, c’est la fête : repas, bière… Tout d’abords près et dans la maison de la mariée, puis dans la maison du marié, et comme il vient d’un autre village, dans la maison qui l’accueille… celle où je dors bien sûr, enfin où j’aurais dû dormir. Toute la soirée est accompagnée de tambour, cymbales et des chants karens. Chant que l’on peut comparer à une sorte de psalmodie qui dure un peu sur la dernière note.
C’est donc après une bonne nuit de sommeil que je suis réveillé par l’égorgement de non pas 1, ni 2 mais 3 cochons entre 04h30 et 6h00. En tout, 9 vont y passer, plus une vache. Il faut savoir que le cochon est vraiment tué que pour les grandes occasions.
La messe à lieu à 7h30. Au son du gong qui annonce le début de la cérémonie. Chaque famille accompagne le/la marié/e depuis les deux maisons, en formant un cortège et en chantant. Les deux cortèges se rejoignent un peu plus loin pour arriver ensemble devant l’église. La cérémonie a lieu au cours de la messe. Tout est très simple (et plutôt silencieux, avec la nuit que l’on vient de passer ça se comprend). Le marié est en tenue traditionnelle. La mariée en tenue de JEUNE FILLE traditionnelle. 

- Petite parenthèse pour ceux et celles qui se battent pour faire disparaitre tout les signes distinguant la jeune fille de la femme mariée, comme le titre de Demoiselle, pour ne citer que lui. Sachez que dans cette société matriarcale, où la famille est la famille de «  Madame », où le chef de famille est « une chef de famille », où c’est la femme qui tient le porte-monnaie (bon ça, ça ne change pas), bref la société parfaite diriez vous,  il y a une tenue spécifique pour les jeunes filles, et une tenue spécifique pour les femmes mariées, et un mot pour désigner une jeune fille. Fin de la parenthèse, mesdemoiselles. -

A la fin de la cérémonie, la mariée va se changer aidée de sa témoin, qui est, en général, la « prochaine sur la liste », pour revêtir l’habit de femme mariée.
Puis dans la maison de la mariée les invités passent tour à tour pour remercier le couple, lui souhaiter tout plein de bonheur, et discrètement passer dans une enveloppe, ou pas, une petite aide pour le mariage et la vie qu’ils débutent. Ensuite, l’on mange (encore) et boit jusqu’à épuisement des stocks.
Voila comment je me suis fait facilement 5 repas entre 6h30 et 13h.

Voila pour ceux qui prépareraient un éventuel mariage, ne vous tracassez pas tant que ça, plus y’a de riz plus on rit. Je ne vise personne… ou presque. Des photos bientôt !

Yè miz le Tchowa do le TchoTotè.



Comment se passe l’intégration chez les Karens. Mise à part l’intégration grâce au football, et ma fête de bienvenue j’ai reçu un prénom karen et même un surnom.

Un après midi, un samedi même, alors que je remontais du jardin, SOPe (Djo Pè), le professeur d’agriculture me présente un cathéchiste, celui de Poblaki, un village vraiment perdu au dessus de chez moi. Et l’une des premières phrases qu’il me dit est : « namEBliSowa» (Naz miz le TchoWa). « Tu t’appelle TchoWa ». Voila la manière toute simple dont j’ai reçu mon prénom. Depuis ce jour, on ne m’appelle plus que comme ça.

Littéralement cela veut dire le grand frère Blanc. En effet, chaque personne plus jeune que moi m’appellera obligatoirement So, qui veut dire le frère ainé. Pour les demoiselles, c’est la même chose, où le prénom commencera par noI (Nauj). Ensuite le wa, je ne vous cacherais pas que c’est à cause de ma peau. Quel horreur, ils font une différence au niveau de la couleur de la peau, mais quelle bande de barbare !!! Ne vous inquiétez pas pour savoir qui gagnera le procès car aussi étonnant que cela soit, je n’en ai pas fait. Il n’y a vraiment que dans nos sociétés où certains peuvent se complaire de ce genre de problème.

Aujourd’hui, jeudi 9 février, je suis assis sur la terrasse du bâtiment principal du centre, en train de déguster des bananes et des fèves avec SOPe, et SodEHv,  (Djo Dissou, le chauffeur du Pado). Au détour d’une bonne partie de rigolade, SOPe me regarde et me dis : «  ton surnom c’est Sototef, Djo Totè, okay ? » Le totef, dont je ne suis pas sur de l’écriture, étant ce genre d’énorme gecko vous pouvez voir une photo dans la bannière du blog et qui tient son nom du cri qu’il lance.

Mais pourquoi se surnom. C’est apparemment en rapport avec la façon que j’ai de faire systématiquement rire les enfants, qui hésitent entre la crainte et le rire. Je n’irai pas chercher à comprendre, et prendrais juste ça comme un compliment.

Voila comment j’ai reçu un prénom est un surnom Karen. 

jeudi 9 février 2012

Balade en jungle et Bo Klo 2/2


Le Bo Klo, mais qu’est ce donc ? Après vous avoir laissez patienter un peu je vais vous faire un peu saliver. Oui, le Bo Klo se mange, et devinais à base de quoi il est fait. Non pas de bambou, ça ne se mange pas, quoique… Non, pour faire original, c’est quelque chose classé dans les gâteaux, et à base de … (suspense) …. (re suspense) … (un dernier pour le fun : suspense)… RIZ !! Oui ce petit grain qui peut en faire perdre plus d’un aux volontaires MEP habitants ces pays sympathiques où les gens ont décidé de le mettre à toutes les sauces.
Un gâteau donc. Comme vous le savez, le bambou (wF , wa en montant sur « le a », mais ici on va s’en servir pour manger alors si j’ai bien compris, c’est bo, bo) est creux (si, si j’ai vérifié). La veille, ou le matin, je ne sais plus très bien, avait été préparé, une marmite de riz cru, baignant dans l’eau, mélangé avec ce que je décrirais comme de gros haricots rouges sucrés, infectes crus, potables cuits.
Cette mixture est donc rajouté dans les bambous, jusqu’à le remplir. On y rajoute alors du jus de noix de coco et on ferme avec des feuilles de bananiers. Qui a parlé de plastique ?
Et les grandes feuilles de palmiers ramassées avec le bambou ? Ne vous inquiétez pas nous allons encore manger. Avec un habile coup de main, faite un cône avec votre longue feuille élancée (un jeu d’enfant diriez vous, ne vous méprenez pas, point du tout, c’est même plutôt pas évident, ou bien je ne suis pas doué de mes 10 doigts, … no comment), et remplissez le de riz (ça manquait un peu). Puis tout aussi habilement, fermez-le avec le restant de la feuille formant le cône. Bref, débrouillez vous.
La marmite remplie de ces petits paquets de cônes, peut être mise sur le feu. Le soir nous faisons un feu dans le jardin, et nous mettons les bambous dedans. Le but étant bien sur de faire cuire le riz. Cela fait au résultat, un bambou (nettoyé des cendres et des couches carbonisés,  tout ça à la machette bien sur), qu’il ne vous reste qu’à éplucher tel une banane (tikWEHF, tekouissa, la banane) et manger le riz, gluant, qui s’y trouve.
Pareillement pour les petits cônes, cuit à la vapeur, le riz devient gluant et se mange comme un gâteau.

De quoi caler son Karen, et son volontaire en même temps. Je ne pense pas qu’à manger mais certaines personnes lisant ce blog, et qui se reconnaitront, comprendront le clin d’œil. Gâteaux de Noël tout l’après midi durant, bouffe, 5ème, 6ème, thé, chocolat. Quelques mots clefs pour se reconnaitre.

J’ai survécu à la jungle et j'ai mangé, si elle est pas belle la vie !

petit cône de feuille
l'art et la machette

Du riz du riz :-)