mardi 27 décembre 2011

Portrait de demain # 1

Voici les Karens de demain.








Hier j’ai mangé du riz !


Voici le temps de vous parler de ce que je mange ! On va faire ça vite car il commence à se faire tard (ici) : du riz. Fin d’article merci de l’avoir lu.
Je vais développer un peu quand même. Un repas Karen se prend par terre, ou chez nous sur de petit tabouret autour d’une table basse. Tout est sur la table et les assiettes sont toujours servies avec une plâtré de riz. Si on en a trop, on peut en remettre dans le plat ou dans une assiette vide prévue pour ça (ou dans celle du voisin sans se faire prendre). Ensuite il y a un plat d’accompagnement (ou plusieurs selon les invités ; Moi j’en ai toujours plusieurs en tant que blanc ^^), et des sauces épicées à côté. Pour se servir, il est de coutume de prendre un tout petit peu d’accompagnement, puis de manger et d’en reprendre, ect….

Les plats d’accompagnements du riz.
Ils sont très variables mais le plus souvent il s’agit de poisson (sardines) de nouilles chinoises, et de végétaux (feuilles, fleurs, …) cuisinés d’une multitude de façons différentes. Pour les grandes occasions le cochon est tué et sa viande vient agrémenter considérablement le repas. D’ailleurs vu que tout se mange, ça fait plein de plats différents !

Un jour, je n’ai pas mangé de riz !
Et oui c’est arrivé une fois. Lors de mon 2ème Noël (oui j'en fête 9 cette année), le repas était non pas différent dans son contenu, mis à part pas de riz, mais dans sa présentation. Une sorte de pierrade/fondu où dans le même plat on faisait griller de la viande et cuire dans un bouillon nos légumes et végétaux. Si vous ne comprenez pas mon explication voici une petite photo !
Ce repas est un vrai repas de fête !

PS : Maman je te le redirais surement, mais en rentrant ça serai chouettement bon un bon steak saignant et des patates !

mardi 13 décembre 2011

Quelques photos

Quelques photos de chez moi :



Les élèves couturières, mes plus grandes fans


















Nos sièges, c'est pratique, ça prend pas de places




Heureux celui qui croit sans avoir vu, pour les autres voici la preuve, et j'en suis à 4 buts



vendredi 9 décembre 2011

" Ce n'est point par une abondance de paroles que l'on s'énonce; souvent la bouche ne dit rien, et l'âme sent. "


Que c’est beau de vivre cette phrase ! Arrivée depuis maintenant une semaine à Ponuaypou, je la vie tous les jours. Certes, je commence à reconnaitre des sons, et à comprendre des phrases types que l’on veut bien me dire pas trop vite. Je sais d'ailleurs dire Bonjour, comment vas tu ? Ca va ! Et bonne nuit ! J'arrive même à faire mon signe de croix en Karen.

Mais parfois, l’abondance de paroles serait inutile. Et il est possible de comprendre avec ces petits gars par des hochements de tête et par des sourires (car encore une fois, le peuple Karen et le peuple du sourire). L’essentiel peut se résumer très simplement par deux trois mots (et un sourire). Ainsi un petit qui s’est pris d’affection pour moi, pourra me regarder, me sourire, et tenir le bras : je comprends qu’il est heureux. A quoi serviraient alors de grandes phrases. Réservons-les pour autre chose. Et comment puis-je répondre autrement qu’en lui rendant ce silence.
Merci Seigneur de nous avoir appris à parler. Merci de nous avoir appris à nous taire. Pensée d'un soir à la lumière d'une bougie

mardi 6 décembre 2011

Dieu bénisse le foot, RIP To ma


Eh oui, que voulez vous, Dieu bénisse le Foot !  Comme quoi la mission, ça vous change un homme et attention, nous étions alors qu'au 6ème jour !
Parti de Bangkok mardi soir pour une destination dont je ne connaissais que le nom : Mae Sot, je prends mon bus, dans une véritable Gare Routière (digne de la Gare de Lyon, mais avec des bus) : plus de 600 bus partent chaque jour ! C'est un 1st class (qui se situe réellement qu’en deuxième position derrière la VIP class), qui me permet durant la première partie du voyage de « profiter » de la télévision thaïe… J’aurais peut être pas préféré ! Pour faire rapide, prenez une mauvaise (mais très mauvaise) série française, à l’eau de rose, ça va sans dire, vous la passez en mode asiatique (les yeux bridés, le teint blanc, parce que au fond c’est mieux d’être blanc, ect…), et voilà ! N’oubliez pas les bruitages pour les baffes qui passent à 30 cm de leur objectif. Mais ça marche quand même ! Ensuite (eh non, ce n’est pas fini, il y a plein de programme qui se suivent), une petite émission genre à la Ruquier avec des chroniqueurs qui sont assis autour d’une table. Et des sketchs au milieu (histoire de travestie, de fille moche, de glaçons dans le calecon, … j’ai pas tout suivi…) ! On mélange et voilà !
Bref les 45 minutes qu’ont duré cette blague furent très longues ! Ensuite bonne nuit !

Arrivée à Mae Sot (après quelques arrêts de la police (3 ou 4 en 70 km), car nous sommes proche de la frontière), je suis récupéré par le Père Nicolas qui vit au centre où je loge. Nous allons à l’école de Mae Sot, je rencontre plein de monde, parle en anglais (oups), mange des nouilles à 8h du matin, bref le bonheur.
Nous repartons avec Miss « Put » une coordinatrice des professeurs de montagnes (où un trucs comme ça), et, le chauffeur, traducteur du Père Nicolas, ou plutôt du Pado (en Karen) Nicolas qui découvre lui aussi la langue Karen, direction Mae Ramat.
Enfin je vois de la nature de jours. Mais la bonne nuit que je viens de passer me pousse plutôt à somnoler. Mae Ramat, la mission y a deux maisons, une servant à la fois de lieu d’accueil et de maison pour une famille de couturière, et l’autre étant celle des Sœurs. Sœurs que j’ai la joie de rencontrer. Sœur Marie-Christine, Sœur Teresa, Sœur « Marie-B », et 2 autres encore, sont des Filles de la Croix habitants depuis avril auprès du peuple Karen. Je me pose pour 5 heures, le temps que le Pado aille faire ses visites dans les villages environnants.
Je découvre la famille de couturière qui me reçoit pour le déjeuner. Elles se plient en 4 pour moi. Font une partie de la nourriture non épicé, me servent du café, me donne accès à internet depuis les ordinateurs … Elles travaillent pour une association et cousent à partir de tissus Karens, fabriqués par les femmes des villages de montagnes. Le petit de l’ainé, « Bibi » découvre comment jouer avec mes bateaux (ça change des claquettes).
La vue en sortant de ma chambre. Derrière les arbres se trouve l'église
Puis le Pado repasse me chercher pour monter à Ponouyapou. C’est simple, il nous suffit de suivre la route et à un carrefour de prendre à droite et de suivre l’unique route. Nous traversons un village, le mien et encore 5 km plus loin. Nous suivons le chemin, difficile de vous décrire. Ceux sont des paysages inconnus. Très vert. La route, monte, descend, tourne, descend en tournant, remonte, … jusqu’aux 1ères maisons. L’établissement se trouve derrière une dernière colline. C’est un lieu superbe. Il s’agit d’une école agricole. Les 1ers bâtiments ont été construits il y a 6 ans maintenant. Elle avait pour vocation l’accueil des jeunes Karens déscolarisés en âge d’être au lycée pour les former aux métiers agricoles. Cependant, cette année, aucun jeune n’est venu s’inscrire. Il y a tout de même 13 petits karens de tout âge me semble t-il, qui étudient à l’école du village et habitent au centre. Ils ont des cours en plus le soir, pendant l’étude, et participe à la vie d’une ferme.
Le soir du 6ème jour j’ai le droit, après la messe, à une petite soirée avant l’étude, avec champs, Coca, Fanta et présentations.
le centre
Mais je parlais de foot. Le lendemain après avoir été initié à l’alphabet Karen (dont je vous reparlerai, peut être) par Dissou, le chauffeur du Pado, c'est l'heure, à 16h00 de la partie de foot (tout les jours pendant 1h-1h30). Ceux sont les enfants qui m'invitent. La partie commence et ce n'est en fait qu'une partie de fou-rire avec un ballon au milieu. Tout est sujet à rigolade (sans moqueries) : le but loupé à 30 cm, la gamelle, le ballon dans la tête. Je ne sais si j'avais plus de courbature pour avoir ri, ou pour avoir joué au foot. Bref ça change des parties de football européenne. Dieu bénisse le foot et les petits Karens.

RIP To ma (pas certain de l'écriture romanisée).
Le lendemain, pas de classe. Activitée du matin, tuer le cochon (To), ou plutôt la truie (To ma). J'apprends uniquement le soir, que c'est en fait en mon honneur. Le lendemain soir, le repas sera considérablement amélioré avec des invités, voisins, et après la messe, une soirée en mon honneur. La femme du maire ma remis un cadeau, un sac typique karen, et Somiot (le responsable du centre où je vis) m'en a remis un de la part des enfants. Une superbe soirée karaoké (où j'ai chanté dans un anglais parfait... hum hum).

Voila un peu pour mon arrivée. Désolé pour les fautes, j'essaye de taper le soir, à la lumière d'une bougie parfois. 

Mon paysage en fin d'après midi
J'ai donné mon 1er cours hier. Le niveau est bas. Les cours ont lieu le soir. Le long week end obtenu grâce à l'anniversaire du Roi (jour férié, le 05/12) m'a permis de découvrir les enfants. Les garçons sont très marrants et les filles rougissent encore un peu quand je leur pose une question.

PS : mon nom Karen est Tcho wa, je ne sais pas encore le taper sur un clavier romain., ca viendra.Cela siginifie "Le Blanc", mais littèralement, si je comprend bien, c'est plus jolie, c'est "le petit du blanc"


dimanche 27 novembre 2011

D'un taxi rose bonbon

Voici donc l'histoire du taxi rose dont je vous ai rapidement parlé.

Je prends donc mon ticket au service des "Public taxi" et m'embarque dans ce taxi rose. A mon grand étonnement il n'y a pas de volant. Grande réflexion d'une demi seconde avant que je m'aperçoive qu'il est en fait situé à droite. D'un côté une voiture sans volant, c'est louche. Je décide de placer cette réflexion sous le coup de la chaleur et du décalage horaire.

Je suis donc placé à l'arrière et je suis tout de suite attiré du regard par le tableau de bord. Celui-ci est recouvert de pièces de monnaie en tout genre, d'une multitudes de nationalités, avec une préférence pour celles à l'effigie de sa très gracieuse majesté. Il y a aussi des billets, collés en haut du pare brise dont la moitié fait office de par-soleil.
Au centre, ce trouve une petite effigie de Bouddha tournée vers la route, et accompagnée de trois ou quatre couronnes de fleurs.

Me faisant avoir comme un bleu, j’oublie de vérifier si le taximètre est bien mis en route. Ça m'apprendra...
Il prend aussi d'office l’autoroute (2 péages à mes frais). Let's go !
Puis la conversation commence. Il me demande d'où je viens, je lui réponds dans un anglais parfait : "France". Il commence alors à imiter ce que j'ai reconnu comme une fille hystérique. Fin de la discussion.

L'autoroute sur ses débuts, est bordé de statuts dorées, tournées vers les voitures dans une position de bienvenue. Ci et là trainent des portraits du couple royale,et il me semble que mon chauffeur leur adresse un petit signe de la main à chaque passage. Mon chauffeur, cheveux longs, rayban sur le nez, est un pro du dépassement et du zigzag entre les voitures. Son compteur étant mort, je ne sais pas trop à quelle vitesse nous étions, ce qui est peut être mieux, ce que je sais c'est que ça n'a pas trainé.

Bref une belle rencontre, une belle balade dans Bangkok !




samedi 26 novembre 2011

Un voyage, comme les autres

Arrivée tout juste à  la maison MEP à Bangkok et après une bonne douche, un verre offert par les pères MEP je m'en vais vous donner des nouvelles. Après un voyage des plus normaux, entourés de fans de jus de tomates aux 15 légumes, et de sandwichs allemands se résumant à une tranche de camembert (je ne savais pas qu'on pouvait faire des tranches aussi fines), et deux tranches de pains pleines de grains de riz (le riz ... une belle histoire d'amour qui commence). Voyant le même voisin fan de son jus de tomates, s'attaquer au sandwich je me dis que pourquoi pas, si les allemands le mangent je dois pouvoir le faire aussi... grave erreur, c'était avant de découvrir l'étrange pâte rose qui faisait office de beurre... échec total, vivement que je mange thaï.

Une fois arrivé à Bangkok et après avoir réussi les nombreux passage de frontière (un seul mais le type faisait très peur), réussi à trouver mon sac (grand stress des dernières minutes de voyage), et à trouver les "Public Taxi", je me vois installé dans un taxi rose bonbon (dont je vous reparlerai).

Bref tout vas bien, et je vis en Thaïlande, et là je vais manger.

PS: 1er combat contre un moustique gagné !!

jeudi 24 novembre 2011

Faire son sac pour 6 mois et 20 jours !

48h avant le départ les questions existentielles se font nombreuses alors que le sac, vide, mais prêt à être rempli depuis dimanche soir, attend, patiemment sur le lit. Combien de paires de chaussettes pour 6 mois ? Dentifrice Colgate ou Signal ? Les Bensimons fétiches trouées, utiles ou non ? Le dico Français-Karen, l'intégral ou la version poche ? Le manuel "Apprivoiser son éléphant en 10 leçons" est-il indispensable ? (Merci Marion pour cette liste de questions existentielles).

Dans un élan missionnaire j'avoue avoir pensé à prendre ma Bible et mon chapelet, monter dans l'avion avec un grand sourire, prêt à changer le monde. Mais humblement je me suis dis que quelques petites affaires superficielles ne seraient pas de trop (déo, photos, brosse à dent, sous ...).

Mon portefeuille est vidé, pour ne retrouver que l'essentiel : la CB, "Comment prier le Saint Rosaire", une photo de mes filleuls, un vieux bout de Rameau de l'année dernière et ma carte vitale.

Le billet d'avion est posé à côté du sac pas tellement bouclé. Mon passeport est là lui aussi.
Décollage demain 18h55.

Bref je pars vivre en Thaïlande.

mardi 15 novembre 2011

ผมขออธิษฐานให้คุณ



Cela faisait un certain temps que j’entendais cet appel à tout quitter pour aller témoigner de ma foi et apprendre à aimer d’autres peuples. Parce que ce temps loin de tout ce qui fait ma vie d’ici m’aidera à me recentrer sur ma foi parce qu’après avoir tant reçu pendant mes études, par ma famille, mes amis, et les différents mouvements auxquels j’appartiens, j’éprouve à présent le besoin de donner.

« Les raisons de vivre sont aussi les raisons de donner sa vie ».
Maréchal de Lattre de Tassigny

C’est donc en Thaïlande qui m’est donné de vivre jusqu’en juin 2012. Je serai accueilli par les Karens, une ethnie minoritaire se situant sur la frontière birmane. Là-bas j'enseignerai les bases d'anglais à des jeunes entre 12 et 14 ans.

Je ne vous promets pas que je tiendrai ce blog à jour. Je ne vous promets pas de vous donner des nouvelles régulièrement. Je ne vous promets pas qu'il n'y aura aucune faute d'orthographe. Je ne vous promets pas non plus de répondre à tous vos commentaires et petits mots. Je vous promets juste de bien penser à vous durant cette toute petite partie de ma vie de l'autre côté du globe, tant que c'est réciproque.


ผมขออธิษฐานให้คุณ